CE des Clubs
Vendredi 16 septembre 2011, 5 heure du matin. C’est en cette heure matinale que les sélectionnés de club de la COA Lausanne-Riviera se retrouvaient dans le hall de gare de Lausanne pour une destination des plus mystérieuses : Tuzla. Afin d’arriver à destination, le voyage promettait des vives émotions. Divers moyens de transport allaient nous permettre de rejoindre la ville dans laquelle nous allions participer à la coupe d’Europe des clubs du groupe B.
Une fois 5h 30 passé, la délégation attendue au complet (pas de dénonciation mais Xavier fût notre retardataire du jour) et les beau trainings au couleur de la Suisse distribués. C’est dans un train direction l’aéroport de Zurich que nous avons embarqué. Un voyage tranquille durant lequel l’excitation de tout le groupe était des plus présentes.
Les quelques frayeurs des fameux détecteurs de métaux passées, et l’achat d’un accessoire ô combien indispensable lors d’une compétition internationale (la cloche suisse) c’est avec beaucoup de tension que nous avons procédé à l’embarquement et ceci pour deux raisons. Une première concernant une personne personnellement. En effet, si vous ne savez pas encore ce que ça fait de rater un avion, vous pouvez sans soucis le demander à Grégoire Touron. 3 minutes lui auront fermé les portes de notre avion. Malgré d’âpres négociations, impossible de le faire venir à bord. La chute de cette histoire surviendra plus tard dans le récit. La seconde raison était notre avion. Je pense que l’image parle d’elle-même et vous fera comprendre notre appréhension du voyage. Tristan Overnay vous dira bien entendu que ressentir une crainte en avion est stupide puisque de toute manière une fois décollé vous ne pouvez rien faire… Allez en parler à Steve Zurkinden pour connaître son avis. En définitif nous sommes arrivés sans encombres à Sarajevo. Nous avons même eu le privilège de vivre une escale sur l’aéroport de Banka Luka, dont la piste était certainement aussi longue que celle de la Blécherette… Acrobatique !
Mais c’est sas connaître a suite de notre périple que nous craignions autant l’avion. Car le car qui nous attendait à Sarajevo allait lui aussi nous donner des frissons. Pare-brise fissuré, climatisation défectueuse, sièges « amovibles » et pilote amateur ! Ajoutez à cela une route de montagne des plus sinueuses et vous imaginerez alors un peu notre état d’esprit lors de ces 3h30 de route. Parlons-en de cette route ! Chiens écrasés, déchets en tout genre recouvrant le bord en herbe et, surtout, panneau indiquant des zones minées absolument partout. L’état des constructions, souvent abimées, parfois même détruites par la guerre, ajoutait encore un peu de dépaysement à ce déplacement inédit. L’arrivée dans Tuzla à été un soulagement et même les manière absolument artistique de conduire des gens du bled nous paru bien moins effrayante que le trajet.
La vue de la façade de notre hôtel nous fît frémir ! Sale, vieux et portant encore quelques stigmates des conflits passés, nous ne pensions pas trouver dans ce bâtiment, des chambres complètement refaites à neuf juste pour notre venue. La répartition de tout notre petit monde effectuée, une partie des coaches accompagna les athlètes pour une découverte du Stade et un décrassage bien mérité pendant que les autres coaches allait participer à la séance technique d’avant compétition. Un bon souper à l’hôtel clôtura cette journée bien mouvementée. 22 heures, tout le monde au lit afin d’arriver un minimum frais pour cette compétition.
En parallèle de ce fameux déplacement, se déroulait une autre aventure. Celle de notre cher Grégoire ! Souvenez-vous de lui. Quelques heures auparavant, il ratait notre avion pour Sarajevo et voyait sa participation à la compétition s’envoler. Mais c’était sans compter sur sa détermination (ou son inconscience c’est selon). En effet, Greg réussit son coup en achetant un billet d’avion pour Belgrade, ville éloignée de 150 kilomètre de Tuzla dans laquelle il possédait une connaissance et en prenant un taxi pour effectuer le trajet pour nous rejoindre. Au vu des émotions endurées (passage de douane Bosniaque en taxi Serbe et barrage de police), je suis à peu près certain qu’il fera tout pour attraper son avion la prochaine fois.
Samedi, jour de compétition. Rien besoin de vous dire à propos de la tension et de l’excitation qu’il pouvait régner au sein du groupe. Nous sentions que nos athlètes se préparaient à vivre un des grands moments de leur carrière sportive. La cérémonie d’ouverture, le port du drapeau suisse, la présentation de danses folkloriques Bosniaque et l’hymne national du pays hôtes contribuèrent à sceller les images que nos jeunes allaient garder à jamais dans leurs souvenirs. Nos 6 gaillard portant nos couleurs lors du défilé avaient fier allure et allaient représenter de fort belle manière, ce magnifique groupe issu de nos trois clubs.
Une journée de concours s’enchaînant à une vitesse affolante s’en suivit. 8 meilleures performances personnelles vinrent récompenser la motivation de nos jeunes
- Albin Overnay : poids (13m49)
- Nicolas Salvadé : 3000 st (11:29.39)
- Armand Fardel : Javelot (41m34)
- Damien Wuarchoz : 800 mètres (1:58.40)
- Frédéric Decosterd : triple saut (11m77)
- Steve Zurkinden : 200 mètres (22.06)
- Benjamin Badoux : 110 mètres haies (15.67)
- Loïc Vuillomenet : Longueur (5m96)
Sept podiums allaient trouver un suisse sur l’un des leurs marches. Trois médailles de bronze, trois médailles d’argent et une d’or permirent à notre drapeau de flotter sur le podium de ce championnat.
- Romain Fardel : bronze – 1500 mètres / bronze 4×400 mètres
- Damien Wuarchoz : bronze – 800 mètres / bronze 4×400 mètres
- Rémi Laure : bronze – 400 mètres / bronze 4×400 mètres
- Bastien Mouthon : argent – 100 mètres / or 4×100 mètres
- Steve Zurkinden : argent – 200 mètres / or 4×100 mètres
- Gregoire Touron : bronze – 4×400 mètres
- Benoît Jordan : or – 4×100 mètres
- Jérôme Bellon : or – 4×100 mètres
Ces athlètes allaient donc rentrer chez eux avec une belle breloque dans leurs bagages. Malheureusement, ces magnifiques performances ne suffirent pas à notre équipe et la sentence allait être sans appel. Nos amis bernois devront en découdre avec les clubs du groupe C la saison prochaine. Cette nouvelle n’était bien entendu qu’un très courte déception puisque la journée s’était terminé par la médailles de bronze de notre relais du 4×400 mètres et, surtout, le titre de notre relais 4×100 mètres qui battait les flèches hollandaises de 2 dixièmes et qui confirmait son invincibilité cette saison. Une superbe journée qui allait se terminer par une cérémonie des plus étranges dont seul les bosniaques ressortirent satisfait. Seul la rencontre avec les françaises redonna un peu le sourire à nos jeunes, déçus de terminer une si belle journée de manières si triste. La nuit continua par un petit verre au milieu de la ville de Tuzla et par, pour la plupart, un magnifique sandwich du nom de çisburger (lisez cheeseburger).
La journée de dimanche allait, elle, être totalement dévouée au tourisme. En effet, départ à 10 heures direction Sarajevo, prise de l’hôtel (bien mieux qu’à Tuzla, merci Claude Contini) et début de la visite. Après un court sondage bien agité par les morsures au mollet d’un petit chien bien taquin, la petite troupe se déplaçait en direction du musée de la guerre. Ce musée retraçant l’histoire d’une guerre proche toucha particulièrement nos jeunes puisque certain d’entre eux reconnurent dans les dates importantes de ce conflit, leur date de naissance ou, du moins, leur année de naissance. Cette visite nous permis de comprendre un peu mieux l’horreur que les gens que l’on croisait dans la rue avaient vécu il y a de cela une quinzaine d’années. Merci à Jean-Blaise qui partagea sa passion de l’histoire et nous prodigua des informations intéressantes tout au long de notre visite de la ville. La petite troupe se sépara ensuite au sein du magnifique quartier turc afin de laisser chacun s’y déplacer comme il l’entendais Nous terminions notre journée par un magnifique souper au sein de LA brasserie de la bière Sarajevska, brasserie qui alimente tout le pays de sa bière.
Le journée de lundi aura juste été le théâtre de notre voyage du retour avec le même avions si peu sécurisant mais avec beaucoup plus de secousses.
En résumé, un séjour incroyable, unique et bouleversant. Une compétition passionnante, des performances à la hauteur. Des estoniennes, des lettones, des françaises très aux goûts de nos jeunes. Une ambiance géniale !
Un voyage absolument inoubliable.
Merci à notre club, notre fédération et nos sponsor de nous avoir permis de vivre cette magnifique aventure. Merci aux jeunes pour leur comportement irréprochable durant tout le séjour !
Ce fût totalement BASIC (explications à demander au gens présents ^^)